2.4 Confirmation du diagnostic

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Sommaire

    2.4.1 Examen clinique

    Le médecin ou l’infirmier de l’équipe d’investigation s’assure que les symptômes correspondent à ceux du choléra : diarrhée aqueuse aiguë (c.-à-d. émission d’au moins 3 selles liquides par jour et pas de sang visible dans les selles), avec ou sans vomissements, avec ou sans déshydratation.
    Les examens biologiques sont réalisés uniquement chez les patients dont les symptômes correspondent à ceux du choléra.

    2.4.2 Laboratoire

    A ce stade, les examens biologiques sont réalisés pour confirmer l’agent étiologique et pour déterminer la sensibilité de la souche aux antibiotiques.

     

    Tests de diagnostic rapide (TDR)
    Les TDR servent à dépister les cas suspects pour déterminer si Vibrio cholerae O1 ou O139 pourrait être l’agent causal. Toutefois, seule la culture peut confirmer le diagnostic étiologique.
    Il n’existe pas de recommandations solides concernant le nombre de TDR à réaliser pour une détection optimale du choléra. De plus, aucun des TDR actuellement disponibles n’est pré-qualifié par l’OMS. Tant qu’il n’existe pas de TDR pré-qualifiés, ce guide recommande de collecter des échantillons de selles pour confirmer le diagnostic étiologique, sans réaliser au préalable de dépistage à l’aide d’un TDR.

     

    Culture de selles

    • Les échantillons de selles (Annexe 1) sont envoyés à un laboratoire de microbiologie bien équipé pour :
      • Confirmer que Vibrio cholerae est bien l’agent causal ;
      • Identifier le sérogroupe, le biotype et le sérotype ;
      • Réaliser un antibiogramme.
    • Recueillir 4 à 10 échantillons de selles et les envoyer au laboratoire de référence.
    • Vérifier avec le laboratoire le milieu de transport souhaité (papier filtre ou Cary-Blair).

     

    Remarques :

    • Prendre en charge les patients pour une diarrhée aqueuse aiguë sans attendre la confirmation du diagnostic de choléra.
    • Au cours de l’épidémie, des cultures de selles et antibiogrammes doivent être réalisées chaque mois chez 3 à 5 patients pour vérifier que le vibrion est toujours en circulation et que sa sensibilité aux antibiotiques n’est pas modifiée depuis le dernier antibiogramme. Lorsque le nombre de cas diminue progressivement et que l’épidémie semble se terminer, ces tests doivent être réalisés chaque semaine.