Les condylomes sont des tumeurs cutanées ou muqueuses bénignes dues à certains papillomavirus (HPV).
Signes cliniques
- Excroissances molles (« crêtes de coq »), indolores, parfois regroupées (aspect de chou-fleur) ou macules (condylomes plans), plus difficiles à visualiser. Les condylomes peuvent être externes (vulve, pénis, scrotum, périnée, anus) et/ou internes (vagin, col de l’utérus, urètre, rectum ; cavité buccale chez les patients infectés par le HIV).
- Chez une femme, la présence de condylomes externes justifie un examen au spéculum à la recherche de condylomes vaginaux ou cervicaux. L’examen peut révéler une tumeur ulcérobourgeonnante du col évoquant un cancer lié aux papillomavirus a Citation a. Certains types d’HPV peuvent être responsables de cancer. Si le contexte le permet, la présence de condylomes génitaux chez une femme justifie un dépistage de lésions précancéreuses du col (inspection visuelle à l’acide acétique ou frottis cervical, ou autre technique disponible) et leur traitement (cryothérapie, conisation, etc., selon le diagnostic). .
Traitement
Le choix du traitement dépend de la taille et de la localisation des condylomes. Chez les patients infectés par le HIV, le traitement peut être moins efficace et les rechutes plus fréquentes.
Condylomes externes < 3 cm et condylomes du vagin
La solution de podophyllotoxine 0,5% b Citation b. La résine de podophylle 10%, 15% ou 25% est une autre préparation beaucoup plus caustique, appliquée par le personnel médical uniquement. Protéger la peau environnante (vaseline, pommade à l’oxyde de zinc) avant d’appliquer la résine. Laisser sécher. Attendre 1 à 4 heures avant de laver à l’eau et au savon. Appliquer une fois par semaine pendant 4 semaines. peut être appliquée par le patient lui-même mais en cas de condylomes du vagin, le traitement est obligatoirement appliqué par le personnel médical.
Expliquer au patient comment procéder : à l’aide d’un applicateur ou coton-tige, appliquer la solution sur les condylomes, sans déborder sur la peau saine, laisser sécher à l’air. Pour les condylomes vaginaux, laisser sécher la solution avant de retirer le spéculum.
La solution est appliquée 2 fois par jour, 3 jours consécutifs par semaine, pendant 4 semaines au maximum.
Les préparations à base de podophylline sont contre-indiquées chez la femme enceinte c Citation c. Le traitement des condylomes n’est pas une urgence. En l’absence d’alternative à thérapeutique, le traitement peut être différé. La présence de condylomes génitaux chez une femme enceinte n’est pas une indication de césarienne : il est exceptionnel que les condylomes gênent l’accouchement et le risque de transmission mère-enfant du virus est très faible. ou allaitante. Elles ne doivent pas être appliquées sur les condylomes cervicaux, urétraux, rectaux, oraux ou sur les condylomes étendus. Mal employées, elles provoquent des ulcérations douloureuses.
Condylomes externes > 3 cm ; condylomes cervicaux, intra-urétraux, rectaux, oraux et condylomes chez la femme enceinte ou allaitante
Excision chirurgicale ou cryothérapie ou électrocoagulation.
- (a)Certains types d’HPV peuvent être responsables de cancer. Si le contexte le permet, la présence de condylomes génitaux chez une femme justifie un dépistage de lésions précancéreuses du col (inspection visuelle à l’acide acétique ou frottis cervical, ou autre technique disponible) et leur traitement (cryothérapie, conisation, etc., selon le diagnostic).
- (b)La résine de podophylle 10%, 15% ou 25% est une autre préparation beaucoup plus caustique, appliquée par le personnel médical uniquement. Protéger la peau environnante (vaseline, pommade à l’oxyde de zinc) avant d’appliquer la résine. Laisser sécher. Attendre 1 à 4 heures avant de laver à l’eau et au savon. Appliquer une fois par semaine pendant 4 semaines.
- (c)Le traitement des condylomes n’est pas une urgence. En l’absence d’alternative à thérapeutique, le traitement peut être différé. La présence de condylomes génitaux chez une femme enceinte n’est pas une indication de césarienne : il est exceptionnel que les condylomes gênent l’accouchement et le risque de transmission mère-enfant du virus est très faible.