Sommaire
Excès de liquide amniotique (plus de 2 litres à terme). On distingue schématiquement deux situations cliniques :
- Au deuxième trimestre : hydramnios aigu (rare mais grave) ;
- Au troisième trimestre : hydramnios chronique.
4.8.1 Hydramnios aigu
Diagnostic
- Accroissement rapide du volume utérin
- Abdomen douloureux, tension abdominale, dyspnée
- Utérus dur et distendu, fœtus impalpable
Il s’agit le plus souvent d’une malformation fœtale, parfois d’une grossesse gémellaire compliquée.
Conduite à tenir
S’abstenir de toute intervention, laisser se dérouler l’avortement ou l’accouchement.
4.8.2 Hydramnios chronique
Diagnostic
- Accroissement du volume utérin, plus modéré, évoluant par poussée
- Fœtus impalpable
- Tête fuyante au toucher vaginal, signe du flot
- Bruits du cœur fœtal assourdis
Conduite à tenir
- Rechercher et traiter un éventuel diabète.
- Examiner le nouveau-né à la recherche d’une malformation fœtale.
- Risque d’hypoglycémie néonatale (Chapitre 10, Section 10.3.4).
Remarques :
Que l’hydramnios soit aigu ou chronique :
- Ne pas ponctionner ou évacuer le liquide amniotique au cours de la grossesse : risque d’infection.
- L’utilisation d’oxytocine est dangereuse pendant le travail et doit être prudente car l’utérus sur-distendu risque de se rompre.
- Risque de procidence du cordon lors de la rupture des membranes. En cas de procidence du cordon, envisager une césarienne en urgence en fonction de l’âge gestationnel et de la présence ou non de malformations fœtales. En cas d’hydramnios aigu du deuxième trimestre, réaliser l’accouchement par voie vaginale.
- Risque d’hémorragie du post-partum (voie veineuse systématique).