Tuberculose pulmonaire

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Sommaire

    La tuberculose pulmonaire est une infection bactérienne due à Mycobacterium tuberculosis, transmise par inhalation de gouttelettes respiratoires infectées émises par un sujet malade.
    Après l'infection, M. tuberculosis se multiplie lentement dans les poumons puis est éliminé en général spontanément ou bien reste dans l'organisme à l'état "dormant".
    Seuls 10% des personnes infectées développent une tuberculose active. Le risque d'évolution vers une tuberculose active est plus élevé chez les patients immunodéprimés. Dans certains pays, la moitié des nouveaux cas diagnostiqués sont co-infectés par le HIV [1] Citation 1. World Health Organization. Global tuberculosis report 2018. 
    https://apps.who.int/iris/handle/10665/274453 [consulté le 21 octobre 2019]
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    Pour plus d'information, se référer au guide Tuberculose, MSF.

    Signes cliniques

    • Toux prolongée (> 2 semaines), avec ou sans expectoration et/ou hémoptysie, fièvre prolongée, sueurs nocturnes, anorexie, perte de poids, douleurs thoraciques, fatigue.
    • Les diagnostics différentiels peuvent être : pneumonie, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), cancer du poumon, paragonimose (Distomatoses, Chapitre 6) et mélioïdose (Asie du Sud-Est). 

     

    En zone endémique, le diagnostic de tuberculose doit être évoqué devant tout patient consultant pour des symptômes respiratoires persistant depuis plus de 2 semaines et ne répondant pas à un traitement antibiotique non spécifique.

    Laboratoire

    • Dans la population générale : test Xpert® MTB/RIF permettant de détecter à la fois M. tuberculosis (MTB) dans les crachats et une résistance à la rifampicine (RIF). Si le test Xpert® MTB/RIF n'est pas disponible, réaliser un examen microscopique des crachats [2] Citation 2. Global Laboratory Initiative. GLI model TB diagnostic algorithms. 2018. 
      http://www.stoptb.org/wg/gli/assets/documents/GLI_algorithms.pdf [consulté le 21 octobre 2019]
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    • En cas de co-infection par le HIV suspectée ou confirmée : test Xpert® MTB/RIF et dosage urinaire "point-of-care" du lipoarabinomannane sur bandelette à flux latéral (LF-LAM) [2] Citation 2. Global Laboratory Initiative. GLI model TB diagnostic algorithms. 2018. 
      http://www.stoptb.org/wg/gli/assets/documents/GLI_algorithms.pdf [consulté le 21 octobre 2019]
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    Traitement

    Le traitement standard de la tuberculose pulmonaire est une association de 4 antituberculeux (isoniazide, rifampicine, pyrazinamide, éthambutol). Le traitement est réparti en 2 phases (phase d'attaque et phase d'entretien) et dure 6 mois.

     

    Si la souche de M. tuberculosis est résistante aux médicaments, le traitement dure plus longtemps et repose sur des associations de médicaments différentes.

     

    La guérison d'un patient tuberculeux demande un engagement important, tant de la part de l'équipe soignante que de la part du patient. Seul un traitement continu permet d'obtenir la guérison et d'éviter l'apparition de résistances. Il est essentiel que le patient l'ait bien compris et qu'il ait la possibilité de suivre le traitement jusqu'à son terme.

    Prévention

    • Vaccination des nouveau-nés par le BCG : confère une protection de 59% contre la tuberculose pulmonaire [3] Citation 3. World Health Organization. Weekly epidemiological record/Relevé épidémiologique hebdomadaire 23rd February 2018, 93rd year/23 Février 2018, 93e année. No 8, 2018, 93, 73–96. 
      https://www.who.int/immunization/policy/position_papers/bcg/en/ [consulté le 21 octobre 2019]
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    • Prévention des infections dans les structures de soins : précautions standard et précautions "air" pour les cas suspects ou confirmés.
    • Contacts étroits : traitement préventif à l'isoniazide pendant 6 mois.

     

    Références