Écoulement urétral

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Sommaire

    Dernière mise à jour : Août 2022

     

    L’écoulement urétral se rencontre presque exclusivement chez l’homme. Les principaux germes responsables sont Neisseria gonorrhoeae (gonococcie) et Chlamydia trachomatis (chlamydiose).

    L'écoulement urétral doit être constaté lors d’un examen clinique a Citation a. Dans les zones où la filariose lymphatique est endémique, ne pas confondre un écoulement urétral purulent avec l’émission d’urines laiteuses ou « eau de riz » (chylurie), évocatrice d’une filariose lymphatique. . Chez l’homme, masser doucement l’urètre si l’écoulement n’est pas visible. Un écoulement urétral doit également être recherché chez les patients se plaignant de douleurs/irritations lors de la miction (dysurie).

    Conduite à tenir

    Algorithme Ecoulement uretral

    Laboratoire

    • C. trachomatis ne peut être aisément identifié par un laboratoire de terrain. En l’absence de tests de diagnostic rapide valides, le traitement est probabiliste.
    • Chez l’homme, la recherche de gonocoque peut être réalisée sur un prélèvement urétral, après coloration au bleu de méthylène ou de Gram (diplocoques intracellulaires Gram négatif).

    Traitement du patient

    • Chez une femme : même traitement que pour une cervicite.
    • Chez un homme :
      • Si un prélèvement urétral a été réalisé : en l’absence de gonocoques, traiter une chlamydiose ; en présence de gonocoques, traiter une chlamydiose ET une gonococcie.
      • En l’absence de laboratoire, traiter une chlamydiose ET une gonococcie comme ci-dessous :
    Traitement d’une chlamydiose   Traitement d’une gonococcie

    azithromycine PO : 1 g dose unique
    ou
    doxycycline PO : 100 mg 2 fois par jour pendant 7 jours

    PLUS

    ceftriaxone IM : 500 mg dose unique
    ou, si la ceftriaxone n'est pas disponible,
    céfixime PO : 400 mg dose unique

     

    Si l’écoulement urétral persiste ou réapparaît après 7 jours :

    • Vérifier que le patient a reçu un traitement efficace (c.-à-d. l’une des associations ci-dessus).
    • S’il a reçu un autre traitement (p. ex co-trimoxazole ou kanamycine), une résistance du gonocoque peut être suspectée : retraiter une gonococcie comme ci-dessus (le chlamydia est rarement résistant).
    • Si une antibiothérapie efficace a été donnée et que le traitement a été correctement suivi, penser à une trichomonase et traiter (tinidazole ou métronidazole PO : 2 g dose unique) ; penser également à une réinfection.

    Traitement du partenaire

    Le partenaire sexuel reçoit le même traitement que le patient, qu’il soit symptomatique ou non.

     

    Notes
    • (a)Dans les zones où la filariose lymphatique est endémique, ne pas confondre un écoulement urétral purulent avec l’émission d’urines laiteuses ou « eau de riz » (chylurie), évocatrice d’une filariose lymphatique.