Les problèmes d’interruption de traitement par le patient (p. ex. arrêt de certains médicaments, interruptions récurrentes du traitement) doivent être détectés et résolus (prise en charge des effets indésirables si nécessaire et renforcement des mesures d’accompagnement du patient).
Les interruptions d'un ou de plusieurs médicaments ou de l'ensemble du traitement peuvent provoquer l'apparition de nouvelles résistances.
De plus, en cas d’interruption de traitement, les médicaments à longue demi-vie, comme la bédaquiline ou la clofazimine, restent présents dans le sang pendant plusieurs mois. En pratique, c'est comme si le patient recevait bédaquiline et/ou clofazimine seule(s), ce qui amplifie le risque d’apparition de résistance à ces médicaments.
Les patients qui ont interrompu l’ensemble du traitement depuis 2 mois ou plus répondent à la définition des patients « perdus de vue » (Chapitre 17). Si le patient revient, réaliser de nouveaux tests bactériologiques (TMR, culture et pDST complet ou séquençage du génome) pour rechercher d’éventuelles nouvelles résistances ; débuter un nouveau schéma thérapeutique individualisé.
Pour les patients qui ont interrompu l’ensemble du traitement depuis 4 semaines ou plus mais depuis moins de 2 mois, réaliser de nouveaux tests bactériologiques comme ci-dessus. La suite du traitement dépend des résultats des TMR (en attendant les résultats complets des tests bactériologiques) et de l’état clinique du patient : nouveau schéma thérapeutique individualisé ou reprise du traitement avec rattrapage des doses manquées lors des interruptions pour terminer le traitement.
Pour les patients sous BPaLM/BPaL qui ont interrompu l’ensemble du traitement depuis 2 semaines ou plus, réaliser de nouveaux tests bactériologiques comme ci-dessus et débuter un nouveau schéma thérapeutique individualisé.