Cfz, Mfxh, Bdq, Mfx, Dlm, Lfx
Certains antituberculeux peuvent provoquer un allongement de l'intervalle QT et prédisposer aux torsades de pointes, arythmies et à une mort subite.
Un ECG doit être réalisé avant le début du traitement puis l’ECG doit être surveillé tout au long du traitement chez un patient prenant ces médicaments.
Les autres causes possibles sont : les autres médicaments allongeant l'intervalle QT (Annexe 19), une hypothyroïdie, une cause génétique (p. ex. syndrome du QT long).
Un allongement léger ou modéré de l'intervalle QT (QTcF > 470 chez la femme et > 450 ms chez l’homme et ≤ 500 ms) est fréquent ; un allongement sévère de l'intervalle QT (QTcF > 500 ms ou augmentation > 60 ms par rapport à l’ECG de départ) est relativement rare.
- Dans tous les cas :
- Réaliser un ionogramme sanguin et corriger les troubles électrolytiques si nécessaire.
- Mesurer la thyréostimuline (TSH) et traiter une hypothyroïdie si nécessaire.
- Pour un allongement léger ou modéré de l'intervalle QT : surveiller l'ECG une fois par semaine au minimum.
- Pour un allongement sévère de l'intervalle QT : arrêter les médicaments prolongeant l’intervalle QT, hospitaliser, surveiller l’ECG en continu jusqu'à ce que le QT revienne à la normale. Une fois le patient stable (QTcF normal et absence de troubles électrolytiques), les antituberculeux indispensables peuvent être réintroduits :
- Patient sous Bdq : envisager une réintroduction en arrêtant tous les autres médicaments prolongeant l'intervalle QT.
- Patient sous Mfx : préférer la Lfx.
- Patient sous Cfz ou Dlm : envisager l’arrêt si des alternatives sont disponibles.
- Patient sous médicament non-antituberculeux prolongeant l'intervalle QT : envisager son arrêt.