NÉVIRAPINE = NVP oral

Select language:
Permalink
Sommaire

    Dernière mise à jour : Février 2025

     

    Prescription sous contrôle médical

     

     

    En raison des effets indésirables nombreux et potentiellement graves de la NVP, les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite.

     

    Action thérapeutique

    • Antirétroviral, inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse du HIV-1

    Indications

    • Prévention de la transmission mère-enfant (PTME) du HIV chez le nouveau-né, seule ou en association avec d'autres antirétroviraux

    Présentation

    • Suspension orale à 50 mg/5 ml
    • Comprimé dispersible sécable à 50 mg

    Posologie

    • Nouveau-né à terme :

    S'informer des recommandations nationales. À titre indicatif (posologie OMS simplifiée basée sur l'âge) :

    • De la naissance à l'âge de 6 semaines (de 0 à 42 jours de vie) : 15 mg (1,5 ml) si suspension orale ou 25 mg (1/2 cp) si comprimé dispersible, une fois par jour. De la naissance à l'âge de 4 semaines, utiliser de préférence la suspension orale.

    Puis, si indiqué :

    • Après 6 semaines et jusqu'à l'âge de 12 semaines (de 43 à 84 jours de vie) : 20 mg (2 ml) si suspension orale ou 25 mg (1/2 cp) si comprimé dispersible, une fois par jour.
    • Nouveau-né prématuré ou de faible poids de naissance : demander l'avis d'un spécialiste.

    Durée

    Selon le risque de contracter l'infection par le HIV (à titre indicatif) :

    • Risque élevé : 6 semaines (NVP associée à la zidovudine). Si l'enfant est allaité, le traitement est prolongé de 6 semaines supplémentaires (NVP seule ou associée à la zidovudine).
    • Risque faible (NVP seule) : 4 à 6 semaines si l'enfant n'est pas allaité ; 6 semaines si l'enfant est allaité.

    Contre-indications, effets indésirables, précautions

    • Ne pas administrer aux nouveau-nés :
      • atteints d'insuffisance hépatique sévère ;
      • nés de mères présentant une résistance à la NVP ou une mono-infection par le HIV-2.
    • Peut provoquer :
      • éruption cutanée et troubles hépatiques, en particulier au cours des 6 premières semaines de traitement ; troubles digestifs ;
      • moins fréquemment : réactions d'hypersensibilité (y compris réactions cutanées sévères telles que syndromes de Stevens-Johnson, Lyell et DRESS) et hépatotoxicité potentiellement mortelle.
    • Toute éruption cutanée isolée nécessite une consultation médicale immédiate et une surveillance.
    • Arrêter immédiatement et définitivement la NVP en cas de :
      • éruption cutanée sévère ou associée à des signes et symptômes de réaction d'hypersensibilité (p. ex. fièvre, aphtes, phlyctènes, conjonctivite, œdème de la face) ; 
      • signes et symptômes de troubles hépatiques (p. ex. anorexie, nausées, malaise généralisé, urines foncées, selles pâles, hépatomégalie, ictère).
    • La NVP est un inducteur enzymatique. Elle a des interactions avec de nombreux médicaments et une surveillance est nécessaire en cas d'utilisation concomitante (p. ex. dérivés azolés, phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, clarithromycine).
    • Éviter l'association avec la rifampicine (diminution des concentrations plasmatiques de la NVP).

    Remarques

    • Bien agiter la suspension orale avant emploi. Le comprimé à 50 mg doit être dispersé dans 10 ml d'eau juste avant l'administration.
    • La NVP est également utilisée dans le traitement de l'infection par le HIV-1 chez l'enfant et l'adulte, en association avec d'autres antirétroviraux. S'informer des recommandations nationales.
    • Il existe aussi des associations à doses fixes contenant de la NVP et d'autres antirétroviraux. Pour la PTME, la NVP est parfois administrée sous forme d'une association à doses fixes zidovudine/lamivudine/névirapine.

    Conservation

     
    – 
    Température inférieure à 25 °C
    Après ouverture du flacon, la suspension orale se conserve 2 mois maximum.
     
    .