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Dernière mise à jour : Décembre 2023
Prescription sous contrôle médical
En raison de la toxicité élevée et des nombreux effets indésirables de la suramine, les patients doivent être traités à l'hôpital sous surveillance médicale étroite.
Action thérapeutique
- Trypanocide
Indications
- Phase lymphatico-sanguine de la trypanosomiase africaine à T. b. rhodesiense
Présentation et voie d'administration
- Flacon de 1 g de poudre pour préparation injectable, à dissoudre dans 10 ml d’eau ppi pour obtenir une solution à 10% pour injection IV lente (ou perfusion lente dans 500 ml de NaCl à 0,9%).
- NE PAS ADMINISTRER PAR VOIE IM ou SC.
Posologie et durée
- Enfant et adulte : 4 à 5 mg/kg en une injection IV lente à J1 (dose test) puis, en l’absence de réaction après la dose test, 20 mg/kg en une injection IV lente à J3, J10, J17, J24 et J31 (max. 1 g par injection)
Contre-indications, effets indésirables, précautions
- Ne pas administrer en cas de pathologie rénale ou hépatique sévère.
- Peut provoquer :
- réaction anaphylactique : administrer une dose test avant de commencer le traitement. En cas de réaction anaphylactique, le patient ne doit plus jamais recevoir de suramine ;
- protéinurie (toxicité rénale), diarrhée, troubles hématologiques (anémie hémolytique, agranulocytose, etc.), troubles oculaires (photophobie, larmoiement), troubles neurologiques (paresthésie, hyperesthésie palmo-plantaire, polyneuropathie), fièvre élevée, éruptions cutanées, malaise général, soif intense, polyurie ;
- inflammation locale et nécrose en cas d’injection IM ou SC.
- Avant chaque injection, rechercher une protéinurie : une protéinurie modérée est fréquente en début de traitement, une protéinurie massive doit conduire à diminuer les doses et modifier le schéma thérapeutique ; en cas de protéinurie massive persistante, suspendre le traitement.
- Assurer une bonne hydratation.
- Grossesse : malgré la toxicité de la suramine, il est recommandé de traiter les femmes enceintes atteintes de trypanosomiase à T. b. rhodesiense à la phase lymphatico-sanguine. La suramine est également utilisée à la phase méningo-encéphalitique, en attendant le traitement par le mélarsoprol après l'accouchement, celui-ci étant contre-indiqué pendant la grossesse.
Remarques
- La suramine n’est pas administrée à la phase méningo-encéphalitique (sauf chez la femme enceinte) car elle pénètre mal dans le liquide céphalo-rachidien.
- La suramine n’est plus utilisée dans le traitement de l’onchocercose en raison de sa toxicité.
Conservation
– Température inférieure à 25 °C