DIAZÉPAM injectable

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Sommaire

    Dernière mise à jour : Octobre 2024

     

    Prescription sous contrôle médical

     

     
    • Pendant et après l'administration, avoir du matériel de ventilation (Ambu et masque) et des solutions de remplissage prêts à l'emploi.
    • Pour les convulsions, préférer la voie rectale chez l'enfant.

     

    Action thérapeutique

    • Anticonvulsivant, myorelaxant, sédatif, anxiolytique

    Indications

    • Traitement de première ligne de l'état de mal convulsif
    • Spasmes musculaires du tétanos 
    • Agitation sévère chez l’adulte

    Présentation et voie d'administration

    • Ampoule à 10 mg (5 mg/ml, 2 ml) pour injection IM, IV lente (3 à 5 minutes) ou perfusion IV dans du chlorure de sodium à 0,9% ou du glucose à 5%
    • La solution injectable peut être administrée par voie rectale.

    Posologie et durée

    État de mal convulsif

    • Enfant de 1 mois à 11 ans :
      • Voie rectale : une dose de 0,5 mg/kg (0,1 ml/kg) ; max. 10 mg (2 ml)
      • Injection IV lente : une dose de 0,2 à 0,3 mg/kg (0,04 à 0,06 ml/kg) ; max. 10 mg (2 ml)

     

    Âge

    Poids

    Solution à 10 mg/2 ml

    Voie rectale Injection IV
    1 à < 4 mois 3 à < 6 kg 0,4 ml 0,25 ml

    4 à < 12 mois

    6 à < 10 kg

    0,7 ml

    0,4 ml

    1 à < 3 ans

    10 à < 15 kg

    1,2 ml

    0,6 ml

    3 à < 5 ans

    15 à < 20 kg

    1,5 ml

    1 ml

    5 à < 9 ans 

    20 à < 30 kg

    2 ml

    1,2 ml

    9  à < 12 ans 30 à < 40 kg 2 ml 2 ml 

     

    • Enfant de 12 ans et plus et adulte :
      • Voie rectale : une dose de 10 à 20 mg (2 à 4 ml) ; une dose de 10 mg (2 ml) chez les patients âgés
      • Injection IV lente : une dose de 10 mg (2 ml) ; une dose de 5 mg (1 ml) chez les patients âgés

     

    Chez l'enfant et l'adulte, si la crise n'a pas cédé 5 minutes après la première dose, réadministrer la même dose, quelle que soit la voie d'administration. Ne pas administrer plus de 2 doses au total.

     

    Spasmes musculaires du tétanos
    La posologie dépend de la sévérité des symptômes et de la réponse clinique. A titre indicatif :

    • Enfant de 1 mois et plus et adulte : 0,1 à 0,3 mg/kg en IV lente toutes les 1 à 4 heures ou 0,1 à 0,5 mg/kg/heure en perfusion IV sur 24 heures

     

    Agitation sévère

    • Adulte : 10 mg (2 ml) en IM à renouveler une fois si nécessaire après 30 à 60 minutes

    Technique d'administration rectale

    • Allonger le patient sur le côté.
    • Pour des volumes jusqu'à 1 ml, utiliser une seringue de 1 ml. Prélever la dose requise. Retirer l'aiguille. Introduire la seringue dans le rectum sur une longueur de 1 à 3 cm (selon l'âge) pour administrer dose. Pour des volumes supérieurs à 1 ml, fixer sur l'embout d'une seringue de 2 ml une sonde nasogastrique n°8 coupée à une longueur de 2 à 3 cm et l'introduire dans le rectum pour administrer la dose.
    • Après l'administration, maintenir les fesses pincées pendant au moins une minute.

    Contre-indications, effets indésirables, précautions

    • Ne pas administrer chez le nouveau-né (contient de l'alcool benzylique) et en cas d'insuffisance respiratoire ou hépatique sévère.
    • Administrer avec prudence :
      • chez les patients âgés et les patients atteints d'insuffisance rénale ou hépatique (réduire la dose de moitié) ; 
      • en cas d'antécédents de toxicomanie ou de troubles psychiques.
    • Peut provoquer :
      • douleur au point d’injection ;
      • hypotension, faiblesse musculaire, ataxie, hypotonie, somnolence, léthargie, état confusionnel ;
      • dépression respiratoire, en particulier en cas d'injection IV rapide et d'administration de doses élevées ;
      • coma en cas de surdosage.
    • Éviter ou surveiller l’association avec :
      • analgésiques opioïdes, antipsychotiques, antihistaminiques de première génération (hydroxyzine, prométhazine), antidépresseurs, autres anticonvulsivants, etc. (augmentation de la sédation) ;
      • inducteurs enzymatiques tels que rifampicine, rifabutine, névirapine, phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, etc. (diminution de l’effet du diazépam) ;
      • oméprazole, macrolides, ritonavir, isoniazide, fluconazole, itraconazole, etc. (augmentation de la toxicité du diazépam) ;
      • phénytoïne (augmentation de la toxicité de la phénytoïne).
    • Grossesse et allaitement : à éviter, sauf en cas de nécessité vitale (passage à travers le placenta et dans le lait maternel)

    Remarques

    • Le diazépam est soumis à des contrôles internationaux : se conformer à la réglementation nationale.
    • Pour l’administration en perfusion IV, la concentration de diazépam dans le soluté ne doit pas dépasser 0,25 mg/ml (p. ex. 1 mg dans au moins 4 ml).
    • Le diazépam en IV lente est aussi utilisé dans le traitement du delirium tremens (sevrage alcoolique) chez l'adulte : 10 à 20 mg toutes les 4 à 6 heures, sous surveillance étroite en soins intensifs.
    • ​Ne pas mélanger avec d'autres médicaments dans la même seringue ou perfusion.

    Conservation

     
    – Température inférieure à 25 °C