Sommaire
Action thérapeutique
- Analgésique central opioïde
Indications
- Douleurs intenses, en particulier postopératoires, traumatiques et cancéreuses
Présentation
- Ampoule à 10 mg (10 mg/ml, 1 ml) pour injection SC, IM, IV
Posologie
Voie SC et IM
- Enfant de plus de 6 mois et adulte : 0,1 à 0,2 mg/kg toutes les 4 heures si nécessaire
Voie IV
- Enfant de plus de 6 mois et adulte : 0,1 mg/kg à injecter de manière fractionnée (0,05 mg/kg toutes les 10 minutes) toutes les 4 heures si nécessaire
Durée
Prendre le relais par voie orale dès que possible.
Contre-indications, effets indésirables, précautions
- Ne pas administrer en cas d'insuffisance respiratoire sévère ou d’insuffisance hépatique décompensée.
- Peut provoquer :
- somnolence et dépression respiratoire dose-dépendante, nausées, vomissements, constipation, rétention urinaire, confusion, hypertension intracrânienne, prurit ;
- en cas de surdosage : sédation excessive, dépression respiratoire, coma.
- Surveiller le patient pendant plusieurs heures après l'administration.
- Administrer avec prudence en cas d'insuffisance respiratoire, traumatisme crânien, hypertension intracrânienne, épilepsie non contrôlée, troubles urétro-prostatiques.
- Réduire la dose de moitié et espacer les injections en fonction de la réponse clinique chez les sujets âgés et en cas d'insuffisance rénale ou hépatique sévère (risque d'accumulation).
- Ne pas associer avec les opioïdes agonistes-antagonistes tels que la buprénorphine, nalbuphine, pentazocine (action compétitive).
- Risque de majoration de l’effet sédatif et dépresseur respiratoire en cas d'association avec l'alcool et les médicaments agissant sur le système nerveux central : benzodiazépines (diazépam, etc.), antispychotiques (chlorpromazine, halopéridol, etc.), antihistaminiques (chlorphénamine, prométhazine), phénobarbital, etc.
- Grossesse et allaitement : pas de contre-indication. Les effets indésirables de la morphine (syndrome de sevrage, dépression respiratoire, sédation, etc.) peuvent être présents chez l’enfant lorsque la mère est traitée en fin de 3e trimestre et au cours de l’allaitement. Dans ces situations, administrer avec prudence, pour une durée brève, à la plus petite dose efficace, et surveiller l’enfant.
Remarques
- Associer un laxatif approprié (p. ex. lactulose) si le traitement antalgique se prolonge au-delà de 48 heures.
- La morphine est inscrite sur la liste des stupéfiants : se conformer à la réglementation nationale.